Le président français François Hollande a fait savoir jeudi à Paris, lors de la quatrième conférence de presse de son quinquennat, qu'il avait réuni le conseil de défense et décidé de répondre à la demande pour apporter un soutien aérien aux opérations militaires en Irak.
"Nous n'irons pas au-delà, il n'y aura pas de troupes au sol et nous n'interviendrons qu'en Irak. Le Parlement sera informé dès les premières opérations. Le Premier ministre réunira les groupes parlementaires et un débat pourra avoir lieu", a précisé le chef de l'Etat français.
Il a insisté sur la nécessité de l'engagement militaire de la France dans cette région, où la France dispose d'une base aérienne aux Emirats arabes unis, qui compte actuellement 6 avions Rafale et 900 hommes.
A propos de l'épidémie d'Ebola, M. Hollande a indiqué : "La France doit là aussi prendre ses responsabilités".
"La France va également agir, par une aide financière à la Guinée, je viens de décider d'installer un hôpital militaire en Guinée forestière, là où se situe le foyer principal de l'épidémie", a-t-il annoncé.
Interrogé sur la question des navires militaires Mistral commandés par Moscou, M. Hollande a réaffirmé que ces navires pourraient être livrés à la Russie "si le cessez-le-feu est respecté" en Ukraine et si le processus de règlement est achevé, précisant que "nous n'en sommes pas là".
Abordant les réformes entamées en Europe, le chef de l'Etat français s'est déclaré favorable "à une Europe à plusieurs vitesses où le couple franco-allemand doit être le moteur".
A propos des otages français libérés dernièrement, M. Hollande a affirmé que la France ne payait aucune rançon.