Les institutions gouvernementales du Yémen doivent revenir sous le contrôle des autorités légitimes qui se trouvent sous la direction du président Abd Rabbo Mansour Hadi, a indiqué lundi l'Union européenne (UE) en réaction à la signature de l'Accord de paix dans ce pays arabe situé à la pointe sud-ouest de la péninsule Arabique.
Le porte-parole du Service européen pour l'action extérieure (SEAE) a salué la médiation de l'envoyé de l'ONU, Jamal Benomar, pour la signature de cet accord dimanche à Sanaa, capitale yéménite. Cet accord ouvre la voie à une sortie de crise et contribue au rétablissement de la stabilité politique et de la paix au Yémen, a-t-il estimé.
Jeudi dernier, des affrontements de grande ampleur ont éclaté au Yémen entre des rebelles chiites du mouvement Ansaruallah et des combattants sunnites du parti al-Islah soutenus par des troupes gouvernementales. Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées.
La signature de l'Accord de paix a été annoncée avec la démission du Premier ministre Mohamed Basindawa, réclamée par les rebelles.
Pour le porte-parole, le Yémen ne peut plus supporter des conflits violents, tandis que la Conférence de dialogue national montre la voie pour que différentes communautés yémenites résolvent des différends à travers le dialogue politique.
L'UE souhaite la formation d'un nouveau gouvernement à Sanaa pour réaliser sans délai la transition de manière inclusive, conformément aux résultats de la Conférence de dialogue national, a ajouté le porte-parole. Il a insisté sur l'importance pour toutes les parties engagées dans l'accord de cesser les hostilités et de travailler ensemble pour la sécurité à Amran, al-Jawf, Mareb et Sanaa.