L'instauration d'une zone-tampon et d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie n'a pas encore été discutée par l'OTAN jusqu'ici, a déclaré le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg jeudi à Ankara.
"Ce n'est pas encore au programme des discussions de l'OTAN", a indiqué M. Stoltenberg à ce sujet.
"Je pense qu'il n'y a pas de solutions simples [...] aux problèmes que nous constatons en Syrie aux alentours de Kobane ces jours-ci", a-t-il ajouté.
La ville de Kobane (également appelée Ayn al-Arab) est située à la frontière entre la Syrie et la Turquie et fait l'objet d'offensives soutenues de la part de l'Etat islamique. Plus de 160.000 personnes, principalement issues de la minorité kurde, ont été contraintes de fuir vers la Turquie.
Selon certaines informations, les combattants de l'EI auraient pris le contrôle d'un tiers du territoire de la ville en dépit des frappes aériennes de la coalition dirigée par les Etats-Unis.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères turcs Mevlut Cavusoglu, M. Stoltenberg a salué "ce que la Turquie est en train de faire en accueillant les réfugiés (syriens) ainsi que la décision du Parlement turc d'autoriser la Turquie à se défendre de façon plus active".
Jeudi dernier, le Parlement turc a adopté une motion autorisant des actions militaires transfrontalières en Syrie et en Irak pour combattre les groupes terroristes.
La Syrie a qualifié cette motion d'"énorme déception" et d'"agression" qui enfreint le droit international.
A la conférence de presse de jeudi à Ankara, M. Cavusoglu a déclaré qu'il n'était "pas réaliste" de s'attendre à ce que la Turquie lance des opérations militaires au sol en Syrie de façon unilatérale.
Mercredi, le président français François Hollande a déclaré son soutien à l'idée d'une zone-tampon entre la Turquie et la Syrie pour "accueillir et protéger les personnes déplacées", ce qui fait écho à la demande de la Turquie.