Environ 32 personnes ont été tuées jeudi matin dans un attentat-suicide à Sanaa, la capitale du Yémen, selon la police et des témoins.
Un membre présumé d'al-Qaïda a fait détonner sa charge explosive près de militants chiites houthistes qui se rassemblaient pour des manifestations dans le centre-ville de Sanaa, faisant 32 morts et des dizaines de blessés, ont indiqué à Xinhua la police et des témoins.
Les Houthis avaient prévu les rassemblements de jeudi pour protester contre la nomination récente du Premier ministre Ahmed Awad bin Mubarak, qui a renoncé à ses fonctions plus tôt dans la journée.
Un porte-parole des Houthis a confirmé que 21 membres de l'organisation ont été tués dans l'explosion, qui a également fait des dizaines de blessés.
Le chef de l'organisation Abdel Malek al-Houthi a appelé mercredi à ce que ses partisans participent à des manifestations massives dans la capitale pour protester contre la nomination de M. Mubarak au poste de Premier ministre.
Il a dénoncé l"'interférence étrangère" dans le choix du président.
"Nous avons reçu des assurances selon lesquelles ce nom (Ahmed Awad ben Mubarak, ndlr) avait été éliminé, mais peu après la rencontre avec l'ambassadeur américain, le nom a resurgi", a indiqué M. Al-Houthi.
Le 21 septembre, le gouvernement et les Houthisont signé un accord de cessez-le-feu à Sanaa, tout en convenant de faire cesser les combats dans la capitale, de nommer un Premier ministre sous une semaine et de former un gouvernement technocrate sous un mois.
Cependant, les Houthis ont refusé de rendre les villes qu'il avait prises au cours des semaines précédentes et ont depuis pris le contrôle de presque toutes les institutions d'Etat à Sanaa.
L'accord donne un certain pouvoir aux rebelles houthistes dans la mesure où il permet au groupe de jouer un rôle important dans la formation d'un cabinet ministériel et de déterminer les futurs pouvoirs de l'armée.
L'accord a mis un terme aux conflits meurtriers entre les rebelles et l'armée appuyée par la milice sunnite, qui ont fait environ 400 morts, dont 50 civils.