Les dirigeants russe et ukrainien ne sont pas parvenus à un accord vendredi à l'issue de leurs pourparlers intensifs sur leur différend concernant l'approvisionnement en gaz, mais les discussions ont permis de préparer de nouvelles étapes décisives.
Le président russe Vladimir Poutine a rencontré trois fois son homologue ukrainien, Petro Porochenko, dans la ville italienne de Milan en marge du sommet Asie-Europe (ASEM).
La chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, le Premier ministre britannique David Cameron, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le Premier ministre italien, Matteo Renzi, ont également participé à certaines de ces rencontres.
Certains progrès ont été réalisés dans les pourparlers sur le gaz, mais "l'Ukraine et la Russie n'ont pas encore conclu un accord sur cette question, et des discussions plus approfondies seront nécessaires", a fait savoir M. Porochenko à l'issue des recontres.
"Nous espérons que ce différend pourra être réglé avant la rencontre trilatérale avec l'UE le 21 octobre", a ajouté M. Porochenko.
Alors que l'hiver approche, l'Ukraine ne dispose que de faibles réserves de gaz naturel, le géant de l'énergie russe Gazprom ayant coupé tout son approvisionnement en gaz vers l'Ukraine en juin après l'échec des deux parties à s'entendre sur les modalités de paiement.
M. Poutine a reconnu que des progrès avaient été réalisés sur la question du gaz. Selon l'agence de presse russe Itar-Tass, le président aurait déclaré que les parties s'étaient entendues sur les conditions de reprise de l'approvisionnement en gaz vers l'Ukraine cet hiver.
M. Van Rompuy a indiqué après les rencontres que la Russie, l'Ukraine et l'UE avaient reconnu que le plan de paix en Ukraine était crucial.
"Nous nous sommes entendus sur le fait que le protocole de Minsk prévoyant un cessez-le-feu, le plan de paix, est crucial", a déclaré M. Van Rompuy.
"Nous devons le mettre en oeuvre. Cela garantira un avenir pour l'Ukraine. Mise en oeuvre, mise en oeuvre, mise en oeuvre, voilà le mot d'ordre", a-t-il ajouté.
M. Renzi, le Premier ministre italien, a déclaré lors d'une conférence de presse que les parties avaient reconnu l'importance d'appliquer le protocole de Minsk.