Lors d'une réunion mercredi au Conseil de sécurité sur la situation à Jérusalem-Est occupée, la partie palestinienne de la ville, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques Jérusalem, Jeffrey Feltman, a exprimé la préoccupation de l'ONU concernant les projets de constructions de logements pour des colons israéliens dans la ville.
"En septembre, Israël a pris la décision d'accélérer le processus de construction de quelque 2600 lotissements à Givat Hamatos, située à Jérusalem-Est", a rappelé M. Feltman en ajoutant que la poursuite de ces constructions ferait naître des doutes sérieux quant à la volonté d'Israël d'œuvrer à l'instauration d'une paix durable avec les Palestiniens, et menacerait directement la possibilité de réaliser un jour la solution des deux Etats.
"Comme l'a affirmé le Conseil de sécurité et comme l'a confirmé la Cour internationale de justice, la politique et la pratique israélienne d'installer une partie de sa population ainsi que des nouveaux immigrés dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, constitue une violation du droit international", a souligné le secrétaire général adjoint.
M. Feltman a réitéré les appels du secrétaire général à respecter les convictions religieuses de tous et à permettre aux fidèles d'avoir accès à leurs lieux de culte, tout en notant que les leaders religieux doivent s'abstenir de toute déclaration incendiaire.
Abordant la situation en matière de sécurité dans Jérusalem-Est, le Secrétaire général adjoint a indiqué que, depuis le 22 octobre, plusieurs incidents avaient éclaté, entrainant notamment le déploiement d'un millier de forces de sécurité israéliennes dans la zone.
"Ailleurs en Cisjordanie, un jeune Palestinien-Américain a été tué par un tir israélien le 24 octobre dans un village situé près de Ramallah lors d'une manifestation", a indiqué M. Feltman. "Il est temps de mettre fin à l'escalade des tensions à Jérusalem-Est, alors que les blessures du dernier conflit de Gaza sont en train de se refermer et qu'un plan de reconstruction du territoire sous l'égide des Nations Unies a été décidé".
Le secrétaire général adjoint a affirmé que la poursuite des activités de peuplement dans le territoire palestinien occupé sape toute possibilité de paix durable entre les deux parties et il a souligné que le statuquo n'était pas une option viable et que tout retard supplémentaire dans la recherche de la paix ne ferait qu'exacerber le conflit et aggraver les divisions.
"Le fait d'ignorer les appels répétés de la communauté internationale à reprendre les négociations ne fera qu'alimenter les violences dans la région", a-t-il averti.