La mairie de Jérusalem a annoncé mercredi le lancement d'une unité de surveillance aérienne qui aidera les forces de sécurité à maîtriser les émeutes qui ont lieu dans les quartiers arabes de la partie Est de la ville.
Initialement constituée de cinq ballons d'observation opérés par d'anciens personnels militaires et déployés à proximité des quartiers et villages palestiniens de la ville, l'unité fournira à la police et aux autres agences de sécurité "des renseignements en temps réel sur les nuisances, rassemblements de masse et jets de pierre, de cocktails Molotov et pétards", selon un communiqué.
"Comme je le dis depuis des mois, la situation à Jérusalem est intolérable et nécessite une réponse ferme et claire pour chaque incident violent", a déclaré le maire Nir Barkat, décrivant la nouvelle unité qu'il a initiée comme un "bras opérationnel en première ligne" qui aidera à mettre fin aux violences.
Tout aussi important, l'unité permettra à la mairie de mieux faire respecter la loi face aux violations en matière d'autorisations de constructions et d'entreprises, de rejet illégal de gravats de construction et de passage en contrebande de produits alimentaires, a indiqué M. Barkat, ajoutant que l'unité bénéficierait de mesures de surveillance supplémentaires dans un futur proche.
De plus en plus préoccupé par les affrontements entre la jeunesse arabe et la police qui se produisent quotidiennement, ainsi que par les nombreuses attaques par jet de pierres contre les transports publics de ces derniers mois, M. Barkat a donné comme instruction mardi lors d'une réunion des directeurs des départements municipaux "de faire respecter strictement les règlements municipaux et d'appliquer les condamnations" à l'encontre des Palestiniens de Jérusalem-Est, y compris les contraventions de circulation, les démolitions de maisons et d'entreprises non autorisées, dans le but de faire pression sur la population pour agir contre les émeutiers, selon un article publié mercredi par le journal Haaretz, orienté à gauche.
Certains hauts responsables présents lors de la réunion se sont opposés à cette initiative, expliquant qu'elle renforcerait l'hostilité de l'opinion palestinienne, indique l'article.
Plus tôt cette semaine, M. Barkat avait présenté en commission parlementaire un plan global qu'il a prévu avec la police afin de réprimer la violence.