Le Comité des Nations unies contre la torture a terminé, jeudi au Palais des Nations à Genève, l'examen du rapport des Etats-Unis, après deux jours de travaux.
Les rapporteurs du Comité pour l'examen du rapport étaient M. Alessio Bruni et M. Jens Modvig, qui ont posé de nombreuses questions relatives aux risques posé par les situations d'extraterritorialité quant à l'application de la Convention, en citant en particulier le cas de Guantanamo. Ils ont demandé quelles étaient les perspectives de voir enfin fermé le centre de détention de Guantanamo, rappelant qu'il s'agissait d'un engagement de la Maison Blanche.
La pratique de la peine de mort a aussi été questionnée, les experts appelant de leurs voeux la mise en place d'un moratoire, notamment suite à l'agonie de condamnés récemment exécutés. Les mauvaises conditions d'incarcération en prison ont aussi été mentionnées par les deux rapporteurs.
De son côté, Le chef de la délégation américaine, M. Keith Harper, représentant des Etats-Unis au Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies, a rappelé le rôle joué par son pays dans l'élaboration de la Convention contre la torture, tout en reconnaissant qu'il reste encore à faire.
"Malheureusement, après le 11 septembre, nous n'avons pas toujours été à la hauteur de nos propres valeurs. Nous avons dépassé les limites", a reconnu mercredi à Genève Mary McLeod, l'un des conseillers juridiques et membre de la délégation américaine.
Le Comité des Nations unies contre la torture adoptera en séance privée des observations finales sur les Etats-Unis, qui seront rendues publiques à la fin de la session, le 28 novembre prochain.