Un second ressortissant français a été identifié parmi les bourreaux de l'Etat islamique (EI) filmés dans la scène de décapitation collective de prisonniers syriens diffusée dimanche dans une vidéo du groupe radical, a rapporté mercredi la presse française.
"Le second djihadiste français présent sur la vidéo d'exécutions diffusée par le groupe Etat islamique dimanche 16 novembre a été identifié mercredi", écrit le site d'information FranceTV Info.
"Selon les informations recueillies par France 2 auprès des services de renseignements, il s'agit d'un jeune homme nommé Michaël Dos Santos, 22 ans, originaire de Champigny-sur-Marne", une ville de la région parisienne, explique le site.
"Contacté par Le Monde, le parquet de Paris se refuse de confirmer l'information tant que l'identification du jeune homme n'est pas certaine. Il admet toutefois qu'il y a de 'fortes présomptions que ce soit cet individu'", indique le journal.
"Michaël Dos Santos a, par ailleurs, été identifié sur une photo par un ancien ami. Selon ce dernier, le jeune homme avait surpris ses proches en se convertissant brusquement à l'islam", ajoute FranceTV Info.
De son côté, France 2 a indiqué que le jeune homme postait encore dernièrement sur Twitter des messages sous le nom d'Abou_Uthman_5, où l'on peut voir des "photos de femmes kurdes tuées ou décapitées ou encore des messages ou des vidéos à la gloire d'Allah".
Dans la nuit de mercredi à jeudi, le président français François Hollande, en déplacement en Australie, avait indiqué qu'un deuxième djihadiste français figurant dans la vidéo de l'Etat islamique était "en voie" d'être identifié.
Le premier, Maxime Hauchard, 22 ans également, avait été identifié lundi par les autorités françaises.
Outre Maxime Hauchard et Michaël Dos Santos, 16 autres combattants apparaissent à visage découvert dans la vidéo diffusée dimanche par l'Etat islamique.
"Si aucun d'entre eux n'a été formellement identifié pour l'instant, certains présentent un type occidental ou asiatique", souligne FranceTV Info.
Depuis l'Australie, le président Hollande a déclaré que l'Etat islamique cherche à "créer un effet d'horreur" avec ce message : "Voyez (...) de quoi vos éventuels ressortissants seraient capables".
D'après les autorités françaises, 1132 Français seraient impliqués dans une filière djihadiste en Irak et en Syrie, parmi lesquels 376 se trouveraient actuellement dans des zones de combats, des chiffres qui ont quasiment doublé depuis le début de l'année.