Un homme passe devant l'affiche du film « The Interview » devant le cinéma Alamo Drafthouse à Littleton, dans le Colorado, le 23 décembre 2014. [Photo / Agences] |
Le Département d'Etat américain a globalement rejeté lundi la demande d'un sénateur américain prétendant que la Chine était au courant ou a été impliquée dans la cyberattaque contre Sony Pictures.
Jeff Rathke, porte-parole du Département d'Etat américain a déclaré dans un point de presse quotidien que le gouvernement américain soutient le rapport du FBI qui tient la République populaire démocratique de Corée pour seule responsable du piratage de Sony Pictures.
« Je ne peux pas imaginer que quelque chose d'aussi massif se passe en Corée du Nord sans que la Chine soit impliquée ou au moins sache quelque chose à ce sujet », avait déclaré Lindsey Graham, sénateur républicain de Caroline du Sud, à Dana Bash de CNN lors de l'émission « State of the Union » diffusée dimanche. M. Graham appelé à une action supplémentaire des Etats-Unis contre le régime pour lui faire « sentir la douleur qui est due ».
Jonathan Pollack, chercheur émérite au John L. Thornton China Center de la Brookings Institution, basée à Washington, estime que M. Graham lance des accusations graves sans aucune preuve.
« Je ne sais vraiment pas pourquoi le sénateur (Lindsay) Graham suggère que la Chine a été d'une manière ou d'une autre impliquée dans la cyberattaque sur Sony Pictures », a-t-il dit au China Daily. « Il lance une accusation grave sans offrir la moindre preuve à l'appui de sa demande. C'est plus ce qu'il croit plutôt que ce qu'il sait. Ses remarques sont vraiment inutiles face à la cyber-menace de plus en plus répandue dans le monde de l'entreprise ».
Lindsey Graham, un membre du Comité des Services Armés du Sénat, a déclaré que le Président Barack Obama devrait remettre à nouveau la RPDC sur la liste des Etats soutenant le terrorisme, une chose à laquelle le Président des Etats-Unis réfléchit.
« Ce qui s'est passé ici montre à quel point nous sommes exposés aux cyberattaques en Amérique », a dit M. Graham. « Si la Corée du Nord peut faire cela à une grande entreprise en Amérique, alors que peuvent faire d'autres personnes à notre pays ? ».
Le rapport du FBI est arrivé à la conclusion que la RPDC était derrière l'attaque contre Sony Pictures alors que celle-ci s'apprêtait à diffuser « The Interview », un film de fiction évoquant un complot visant à assassiner Kim Jong-un, le dirigeant suprême de la RPDC. Le FBI a ajouté qu'il ne croyait pas qu'un autre pays ait été impliqué dans l'attaque.