La Corée du Nord menace les Etats-Unis en cas de réplique dans l’affaire Sony

( Source: le Quotidien du Peuple en ligne )

23.12.2014 08h40

La Corée du Nord a averti que toute sanction infligée par les Etats-Unis à la suite de l'attaque de piratage sur Sony Pictures Entertainment conduirait à des dommages « des milliers de fois plus grands », avec des objectifs comme la Maison Blanche et le Pentagone.

Les pirates, dont font partie le groupe des « Gardiens de la paix » qui ont contraint Sony à retirer sa comédie sur l'assassinat de Kim Jong Un « aiguisent leurs baïonnettes non seulement dans la partie continentale des États-Unis, mais dans toutes les autres régions du monde », a dit la Commission nationale de la défense dans un communiqué publié hier par l'Agence de presse officielle nord-coréenne, qui prétend que la Corée du Nord ne sait pas qui sont ces fameux « gardiens ».

« La Corée du Nord ne reconnaitra jamais qu'elle est responsable du piratage de Sony piratage », a dit par téléphone Kim Jin Moo, chercheur sur la Corée du Nord à l'Institut coréen d'analyse pour la défense. « Elle n'est pas en mesure de supporter des conséquences comme être remise sur la liste des Etats soutenant le terrorisme. Pourtant, elle doit aussi s'assurer que ses menaces sont prises au sérieux ».

Le président Barack Obama a déclaré le week-end dernier qu'il examinerait la décision des États-Unis de remettre la Corée du Nord sur la liste des pays soutenant le terrorisme, dont elle est sortie en 2008 après y avoir figuré pendant 20 ans. Barack Obama a déclaré la semaine dernière que Sony avait « subi des dommages importants », et promis de répondre à la Corée du Nord « à l'endroit, à l'heure et de la manière que nous choisirons ».

Le 20 décembre, la Corée du Nord a appelé les Etats-Unis à conduire une enquête conjointe sur l'incident, après avoir rejeté les conclusions du FBI l'accusant d'être derrière l'attaque. Selon le FBI en effet, des logiciels malveillants utilisés dans l'attaque contre Sony ont révélé des liens vers des logiciels malveillants précédemment utilisé par les Nord-Coréens. Les outils utilisés étaient également semblable à ceux rencontrés dans une cyber-attaque de mars 2013 contre des banques et organisations de médias sud-coréennes.