Le parlement libanais a échoué mercredi pour la 17ème fois exécutive à se réunir pour élire un nouveau président en raison du manque du quorum requis par la Constitution.
Nabih Berri, speaker du parlement, a publié un communiqué dans lequel il a appelé à une nouvelle session le 28 janvier.
D'après la Constitution, deux tiers des 128 membres du parlement doivent être présents pour la tenue de l'élection, mais seuls 50 députés étaient présents mercredi.
En raison de la vive division politique entre le camp du 8 mars soutenu par les Syriens et le camp du 14 mars soutenu par l'occident, le parlement n'arrive pas à organiser des élections depuis le 14 avril dernier.
Le camp du 14 mars soutient le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, alors que le camp du 8 mars soutient le chef du Mouvement Patriotique Libre, le député Michel Aoun.
Le Liban est sans président depuis la fin du mandat de l'ancien président Michel Sleimane le 25 mai dernier. Le pays avait connu une situation similaire en 1998 et en 2007.
Suite à la fin du mandat de l'ancien président Amine Gemayel en 1988, le parlement n'avait pas réussi à élire un président et le poste a été occupé suite à l'approbation de l'accord Taef en 1989, quand le président Michel Moawad a été élu.
En juillet 2007, à la fin du mandat de l'ancien président Emile Lahoud, le poste est resté vacant jusqu'en mai 2008.
Le pays connaît cependant actuellement un dialogue sous les auspices de M. Berri, entre les deux principaux ennemis politiques: le Hezbollah et le Mouvement Futur d'une part, et les Forces libanaises et le Mouvement Patriotique Libre de l'autre. D'après l'accord sur le partage des pouvoirs, le président doit être un chrétien maronite, le speaker chiite et le Premier ministre sunnite.