Le Parlement libanais a souligné dimanche que remplir le vide présidentiel doit être une "priorité", a indiqué le président du Parlement, Nabih Berri.
"L'élection d'un nouveau président doit être une priorité, car si la confiance des citoyens et du monde sur le Liban réduit, nous devrions continuer notre échec pour élire un président", a indiqué M. Berri dans un discours télévisé marquant le 36e anniversaire de la disparition de l'imam chiite Moussa Sadr.
"L'élection d'un président ouvrirait la porte aux élections législatives et lancerait un processus politique qui est nécessaire dans la lutte contre le terrorisme transnational", a-t-il ajouté.
Le Liban n'a plus de président depuis la fin du mandat de Michel Sleimane en mai à cause du profond clivage politique entre les camps rivaux du 8 mars et du 14 mars.
M. Berri a appelé les Libanais à serrer les rangs afin de "mettre un terme au conflit et aux divisions", avant d'ajouter que le temps était venu d'"échafauder une feuille de route visant à mettre en application l'Accord Taef au lieu de le manipuler".
L'accord Taef, conclu en Arabie saoudite en 1989, a mis fin à la guerre civile au Liban et a été adopté par le Parlement en 1990 en guise de Constitution.
Le 2 août, l'armée libanaise s'est engagée dans un conflit violent contre des islamistes syriens qui ont pénétré dans la ville frontalière d'Arsal à la suite de l'arrestation d'Imad Jomaa, un leader du Front al-Nosra. Au moins 18 soldats ont été tués et 86 autres blessés, et 33 membres de l'armée et des Forces de sécurité intérieures (ISF) sont portés disparus.
En août 1978, Moussa Sadr avait été invité en Libye par de leader de l'époque, le colonel Mouammar Kadhafi, pour négocier une issue à la guerre civile au Liban (1975-1990). M. Sadr et ses deux compagnons ne sont jamais rentrés au Liban.
En août 2008, le Liban a publié des mandats d'arrêts contre Mouammar Kadhafi et certains de ses assistants, les accusant d'avoir enlevé Moussa Sadr et ses compagnons.