L'Union africaine a un nouveau président en la personne du président zimbabwéen, Robert Mugabe. À 90 ans il est au pouvoir dans son pays depuis 1980. C'est aussi le président de la Communauté de développement de l'Afrique australe.
Une nouvelle plume au chapeau du plus vieux chef d'État du continent. La nomination est vue comme un soutien à la manière dont M. Mugabe a géré les affaires de son propre pays, en lui donnant une nouvelle Constitution et en remportant des élections sans heurt. Beaucoup ici pensent que ceci marque la fin de la crise au Zimbabwé qui faisait pourtant craindre l'Union africaine lors de ses précédents sommets.
RASHWEAT MUKUNDU
Analyste politique
"C'est une occasion pour lui de se départir de sa mauvaise image et de faire preuve de leadership pour promouvoir les intérêts de l'Afrique."
Pour beaucoup, M. Mugabe est l'ultime pan-africaniste et un avocat fervent de la reprise du pouvoir économique par les Noirs. Son combat pour les droits des Africains l'a souvent mis en contradiction avec l'Occident mais maintenant même ses anciens ennemis le saluent. Les États-Unis et l'Union européennen se disent prêts à financer le gouvernement du ZANU-PF, mettant fin à plus d'une décennie d'acrimonie et donant le ton des futures interactions avec le nouvel homme fort de l'Afrique.
KELVIN JAKACHIRA
Éditeur, ZIFM stereo news
"Ils vont nous tendre la main. Il n'y a pas moyen de pas s'impliquer en Afrique sur les sujets qui concernent les affaires mondiales."
À en juger par le contenu de son discours d'intronisation, M. Mugabe a l'intention de faire en sorte que l'Afrique reçoive les fruits de son sol et toutes les autres ressources naturelles qu'il contient.