Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, a remanié son gouvernement et nommé huit nouveaux ministres pour remplacer ceux qu'il avait été révoqués plus tôt cette semaine et accusés de comploter un assassinat contre sa personne.
La majorité des ministres ont conservé leurs postes, dont ceux des Finances, de la Défense, de la Justice et des Mines, a indiqué la radio nationale zimbabwéenne vendredi matin.
M. Mugabe a démis des fonctions mardi l'ancienne vice-présidente Joice Mujuru et sept ministres soupçonnés d'être des partisans de Mme Mujuru suite à des allégations selon lesquelles l'ancienne vice-présidente complotait d'assassiner le président.
Mercredi, Emmerson Mnangagwa, le ministre de la Justice en exercice, a été nommé pour remplacer Mme Mujuru au poste de premier vice-président, et Phelekezela Mphoko, ancien commandant militaire et diplomate chevronné, a été désigné second vice-président.
L'ancien ministre d'Etat de la province de Manicaland Christopher Mushowe a été nommé nouveau ministre de l'Indigénisation, une fonction qui supervise la mise en oeuvre de la loi controversée d'indigénisation du pays, qui exige que les sociétés étrangères cèdent la majorité de leurs parts à des Zimbabwéens noirs.
L'ancien président du parti au pouvoir Simon Khaya Moyo a été nommé ministre de la Planification économique à la suite de l'abolition de son poste au sein du parti. L'ancien vice-ministre des Finances Samuel Undenge est devenu le nouveau ministre de l'Energie. L'ancien vice-ministre de l'Information et de la Publicité, Supa Mandiwanzira, a été promu ministre de l'Information, de la Communication et de la Technologie. La secrétaire à l'environnement et au tourisme du bureau politique de l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique (ZANU-PF) a été nommée ministre des Services publics, du Travail et des Services sociaux.
L'ancienne ministre des Femmes, Oppah Muchinguri, a été désignée ministre de l'Enseignement supérieur et tertiaire. Le poste de ministre des Femmes reste toutefois vacant, mais pourrait être attribué à Grace Mugabe, la première dame du pays, qui a été nommée à la tête de la ligue des femmes du parti au pouvoir la semaine dernière.