Un demandeur d'asile iranien placé en centre de rétention en Australie a entamé vendredi le 40e jour de sa seconde grève de la faim.
L'homme, dont le nom ne peut être dévoilé, a vu ses demandes de statut de réfugié rejetées par les autorités australiennes à plusieurs reprises.
Après avoir terminé une grève de la faim de 51 jours début décembre, l'homme a entamé une seconde grève de la faim fin décembre dans le centre de rétention de Wickham Point à Darwin après un nouveau rejet de sa demande.
Son avocat John Lawrence a déclaré à l'Australian Broadcasting Corporation qu'il avait vu son client frôler la mort de toujours plus près.
"C'est une expérience extrêmement inhabituelle et singulière pour un avocat de représenter un homme qui a choisi de se laisser mourir de faim, et je ne le souhaiterais à personne", a-t-il déclaré. "Je l'ai vu dépérir physiquement", a-t-il ajouté.
Il n'est pas illégal de faire la grève de la faim en Australie, mais les autorités peuvent intervenir si la santé d'une personne est gravement menacée.
Pour l'instant, cela n'est pas encore arrivé. Les autorités disposent d'autant moins de marge de manoeuvre que l'homme a écrit une lettre officielle leur demandant de ne pas intervenir.
John Lawrence a indiqué que son client se trouvait maintenant dans une situation juridique difficile, car l'Iran n'accepte pas ses citoyens expulsés de force par d'autres pays ayant rejeté leurs demandes de statut de réfugié.
L'homme refuse de retourner de son plein gré en Iran.