Un petit groupe de combattants a lancé une attaque vendredi à l'aube sur une base aérienne en Irak où les forces américaines forment des troupes, dans ce que les experts pensent que cela pourrait être une sorte de test qui pourrait préfigurer un affrontement à venir impliquant les Américains.
Les huit combattants de l'État Islamique présents ont été tués par les forces irakiennes dans le raid qui a eu lieu à 7h20 sur la base aérienne d'Ain al-Asad dans la province occidentale d'Anbar, et aucun des 400 employés militaires américains de la base n'a été impliqué. Les sources ont démenti les rapports disant que les militants, qui ont tué au moins deux soldats irakiens, avaient infiltré la base en portant des uniformes de l'armée irakienne.
« Ce était une attaque en bonne et due forme de l'Etat Islamique », a dit à Fox News un responsable de la défense. « C'est arrivé à la porte située environ 3 km de l'endroit où les forces américaines se trouvent. Nous avons envoyé des drones et des Apaches [des hélicoptères d'attaque], mais c'était fini avant leur arrivée et nous n'avons tiré aucun coup de feu ». Le colonel Steve Warren, un porte-parole du Pentagone, a déclaré que les rapports initiaux de vendredi ont montré que tous les combattants de l'État Islamique ont été tués devant ou à l'intérieur d'une des porte de la tentaculaire base de 45 km carrés.
« C'était pour signaler que nos conseillers étaient vulnérables, espérant ainsi pousser Barack Obama à les retirer. L'État Islamique n'a clairement jamais eu l'intention de prendre d'assaut la base massive avec une équipe de huit combattants, a déclaré le lieutenant-colonel Ralph Peters, officier à la retraite, pour qui cette attaque rappelle le «Raid de Doolittle » pendant la Seconde Guerre mondiale, lors duquel l'armée américaine bombarda Tokyo et d'autres endroits avec des frappes aériennes après Pearl Harbor, envoyant le message que le Japon était vulnérable aux attaques et de donnant à l'ennemi un aperçu de ce qui allait arriver. La base a été la cible de tirs sporadiques de mortier ces dernières semaines, et se trouve juste à quelques kilomètres d'al-Baghdadi, une ville sur la rivière Euphrate que l'Etat Islamique aurait envahi ces derniers jours.