Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a démenti dimanche les accusations de son homologue grec Alex Tsipras selon lesquelles l'Espagne et le Portugal ont formé un "axe contre Athènes" pour "abattre" son gouvernement.
S'exprimant lors d'un meeting du Parti populaire, de droite, à la veille des élections régionales en Andalousie, M. Rajoy a expliqué qu'il n'en était rien.
"Nous ne sommes pas responsables de la frustration que la gauche radicale grecque a générée", a-t-il lancé, ajoutant que M. Tsipras avait "promis aux Grecs quelque chose qu'ils savaient qu'ils ne pourraient pas tenir, ce qui est maintenant démontré".
"Le parti de la gauche radicale a décidé que la cause des problèmes de la Grèce était le gouvernement du Portugal et le gouvernement de l'Espagne", a-t-il poursuivi, avant de noter que les gouvernements espagnol et portugais avaient "voté exactement de même" que les autres pays de l'UE au sujet de la Grèce.
M. Rajoy a estimé que le fait que M. Tsipras accuse les autres nations pour les problèmes de son pays était "une tactique" qu'il avait déjà vue et qui ne faisait rien pour résoudre les problèmes mais les rendait encore plus graves.
"Nous croyons en une Europe qui fait preuve de solidarité et nous sommes toujours prêts à aider les pays qui font partie de l'Union européenne", a poursuivi le Premier ministre espagnol, qui a ajouté que tous les pays devraient "remplir leurs obligations et faire des compromis, car sinon il est impossible de construire un projet politique".