Le retour des djihadistes de leurs combats en Irak et en Syrie pourrait déclencher plus d'activités terroristes en Indonésie, selon une des grands spécialistes des groupes extrémistes en Asie du Sud-Est.
Sidney Jones, présidente de l'Institut d'analyses politiques des conflits basé à Jakarta, a indiqué lors d'une conférence tenue à Sydney que de jeunes extrémistes indonésiens qui ont fait l'expérience de vivre avec des groupes tels que l'Etat islamique (EI) pourraient causer une réelle menace dans la région.
Des groupes extrémistes en Indonésie ont prêté allégeance à l'EI et un nombre faible mais non négligeable d'Indonésiens ont rejoint les rangs des combattants étrangers en Syrie et en Irak, a déclaré Mme Jones.
Lors d'une intervention à l'Institut Lowy mardi soir, elle a fait savoir que les autorités indonésiennes avaient arrêté avec succès des groupes djihadistes et que le mouvement extrémiste avait été affaibli. Cependant, les récentes campagnes de l'EI pourraient faire éclater de nouvelles violences djihadistes en Indonésie et en Asie du Sud-Est.
"Nous sommes tous inquiets du fait que, avec probablement près de 200 combattants ou personnel de soutien indonésiens en Syrie ou en Irak, nous pourrions assister à une réelle augmentation du mouvement terroristes s'ils reviennent", a-t-elle indiqué.