Les militants du groupe Etat islamique (EI) ont poursuivi samedi leurs attaques contre le champ pétrolifère d'al-Ghani dans le sud de la Libye, tuant au moins 11 gardes, a-t-on appris auprès d'un responsable de la sécurité.
Les activistes de l'EI ont décapité plusieurs gardes capturés, a dit la même source, avant d'ajouter que l'armée libyenne a repris le contrôle du champ pétrolifère où de nombreux équipements ont été pillés et les installations endommagées.
Plus tard samedi, la compagnie pétrolière nationale libyenne (NOC) a confirmé que bien que la plupart des employés étrangers aient été évacués vers la ville voisine de Zalla, sept travailleurs étrangers dont un Australien et un Philippin étaient toujours portés disparus après l'attaque des militants de l'EI.
La semaine dernière, des militants de l'EI avaient également lancé des attaques contre des raffineries à l'est de la Libye et contraint la NOC à déclarer onze champs pétrolifères non opérationnels.
Depuis les troubles qui, en 2011, ont conduit à la destitution de Mouammar Kadhafi, la Libye est confrontée à une grave escalade de la violence.
Les militants islamistes et les milices pro-laïques s'opposent depuis des mois pour prendre le contrôle de cités et de villes, créant un chaos sécuritaire dans le pays du Maghreb. Des militants affiliés à l'EI en ont profité pour occuper des villes, telles que Syrte et Derna.