Arrivés au début de la semaine au large de l'Irak, les Rafale du porte-avions « Charles-de-Gaulle », engagé dans l'opération Chammal, n'ont pas tardé à entrer en opérations : deux d'entre eux ont largué des bombes sur des positions du groupe de l'Etat Islamique en Irak.
Selon le Ministère français de la Défense, l'opération a eu lieu mercredi matin, et les Rafale Marine ont « détruit un camp » utilisé par les combattants du groupe islamiste « pour entraîner des combattants dans la région d'Al Quaim, non loin de la frontière syrienne ».
Un photographe de l'AFP embarqué sur le porte-avions a néanmoins pu constater que quatre Rafale avaient décollé le matin du navire, équipés de quatre bombes chacun, à guidage laser ou GPS, mais que deux seulement sont revenus sans aucune bombe ou avec seulement la moitié de leur charge initiale, sans que l'on sache encore pourquoi.
Les 12 Rafale et les 9 Super Étendard modernisés embarqués sur le « Charles-de-Gaulle » ont permis de plus que doublé le dispositif français dans la région, qui comptait jusque là sur 9 Rafale stationnés aux Emirats et 6 Mirage 2000D en Jordanie. La mission de l'opération Chammal est claire : après avoir endigué la progression de l'Etat Islamique, il s'agit à présent de le repousser. Présents sur zone depuis la mi-septembre 2014, les avions de chasse français ont déjà effectué une centaine de missions de reconnaissance et autant de missions de frappes en Irak, appuyant les forces irakiennes et les peshmergas kurdes qui combattent l'Etat Islamique au sol.