Alors que l'Egypte vient de confirmer jeudi l'acquisition auprès de la France de 24 avions de combat Rafale et d'une frégate multi-missions FREMM, la presse française souligne ce vendredi les bénéfices de cette vente historique sur l'emploi en France.
"Ce premier succès est crucial pour le constructeur Dassault Aviation, qui doit pérenniser la chaîne de production de l'appareil, mais aussi pour l'Etat français, qui appuyait le budget de la défense sur la vente de l'appareil à l'exportation", écrit vendredi matin le site d'information FranceTV Info.
"Ce contrat avec l'Egypte, c'est une excellente nouvelle pour l'ensemble de la filière aéronautique militaire française. Car le Rafale fait vivre pas moins de 7000 salariés. Ceux de Dassault aviation bien sûr. Mais aussi ceux de Thales, de Safran et des 500 entreprises sous-traitantes", note de son côté la radio France Info sur son site Internet.
"Jusqu'ici, leur travail était garanti jusqu'en 2018, date des dernières livraisons programmées pour l'armée de l'Air française. La vente de 24 Rafale à l'étranger va donc pérenniser l'activité pendant au moins deux années supplémentaires", ajoute la radio, selon laquelle "ces avions continueront d'être fabriqués intégralement sur le sol français (...), en grande partie sur les sites de Dassault Aviation : Mérignac, Martignas-sur-Jalle et Biarritz".
"Quant à la FREMM, elle est construite sur les chantiers de DCNS à Lorient, qui emploient 2 000 salariés de l'entreprise et 1 000 sous-traitants", indique FranceTV Info.
Par ailleurs, la vente de 24 Rafale à l'Egypte pourrait bien faire des émules dans d'autres pays comme le Qatar, avec qui les négociations portent sur 36 appareils, ou encore l'Inde (126 appareils), note la presse française.
Dans un article publié lundi dans le journal Les Echos, l'économiste Laurence Daziano évoquait les raisons de ce contrat avec l'Egypte, expliquant que le pays se trouve confronté "à un environnement sécuritaire très dégradé" et qu'il "doit se munir d'une aviation de chasse, qui lui permettrait d'intervenir en Libye, dans le Sinaï et peut-être demain au Moyen-Orient".