Les dirigeants arabes réunis en Egypte pour un sommet de deux jours ont entamé samedi les discussions sur les défis en matière de sécurité et d'économie, ainsi que sur les derniers développements dans des pays arabes traversant des crises, notamment la situation au Yémen.
La crise au Yémen a figuré en tête de l'ordre du jour du 26e sommet de la Ligue arabe qui a débuté plus tôt ce samedi à Charm el-Cheikh, la station balnéaire égyptienne de la mer Rouge.
Dans leurs allocutions prononcées à l'ouverture de la session, les dirigeants arabes ont réaffirmé qu'une action militaire au Yémen était "inévitable" pour sauvegarder la souveraineté du pays après que le mouvement chiite Houthi s'est emparé de parties du pays, notamment la capitale Sanaa.
Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a estimé qu'une action militaire au Yémen était inévitable suite à l'ingérence d'une "puissance étrangère". M. Sissi n'a pas indiqué le nom de la puissance, mais apparemment il faisait allusion à l'Iran.
Le chef de l'Etat égyptien a souligné que les Arabes avaient le droit de dissuader toute action hostile contre tout pays arabe, en référence à une récente opération militaire arabe menée par l'Arabie saoudite contre les rebelles Houthis, qui ont forcé le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi à fuir le pays.
Avant l'ouverture du sommet, M. Sissi a eu une rencontre tripartite avec le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz et le président yéménite Hadi, selon la chaîne de télévision officielle égyptienne.
Pour sa part, le président yéménite a appelé les pays arabes à continuer leur opération militaire contre la rébellion chiite des Houthis.
Dans son allocution à ce sommet, M. Hadi a exhorté la coalition menée par l'Arabie saoudite qui pilonne les rebelles houthis à poursuivre ses frappes aériennes jusqu'à ce que la rébellion soit vaincue.
Le président saoudien Salmane ben Abdelaziz a promis que l'opération militaire de la coalition ne s'arrêterait pas avant que le Yémen ne retrouve la stabilité et la sécurité.
Il a également souligné son plein soutien au président yéménite Hadi et au gouvernement légitime de ce dernier.
Prenant la parole au sommet, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exprimé son soutien à l'opération militaire menée par l'Arabie saoudite au Yémen et au président Hadi.
Le président égyptien Sissi a souligné que son pays accueillait favorablement la formation d'une force militaire arabe unie pour sauvegarder la sécurité nationale arabe.
Il a également fait remarquer que le terrorisme représentait un sérieux défi pour les pays arabes et pour la sécurité nationale du monde arabe, soulignant la nécessité de faire face à ce défi dans la région.
Le débat du sommet portera également sur d'autres sujets économiques, sociaux et environnementaux.
En outre, la question palestinienne, le conflit arabo-israélien, la résistance palestinienne et le relancement de l'initiative de paix arabe constituent des sujets de discussions lors de cette rencontre.