Un décret antiterroriste permettant des mesures plus dures contre les personnes considérées comme dangereuses pour la sécurité nationale a été promulgué en loi mercredi à l'issue d'une approbation finale par le Sénat.
La nouvelle loi avait d'abord été introduite en février dernier suite aux attaques terroristes meurtrières à Paris et permet des peines de prison plus sévères pour les soi-disant "combattants étrangers" et les "loups solitaires".
En Italie, les décrets introduits par le gouvernement sont immédiatement mis en oeuvre, mais ont besoin de l'approbation du Parlement dans les 60 jours avant d'être promulgués en lois.
Sur la base de la nouvelle loi, les personnes coupables d'essayer d'aller à l'étranger pour rejoindre les forces de l'Etat islamique (EI) ou recrutant d'autres "combattants étrangers" risqueront jusqu'à huit ans de prison qui peuvent être étendus à 10 ans pour les "loups solitaires" qui s'entraînent en Italie avec l'objectif d'y mener des attaques terroristes.
Des contrôles plus stricts seront mis en place sur internet et la police aura également le droit de recourir aux écoutes pour surveiller les échanges d'information et de matériel via téléphone ou internet.
La loi permet aux services de renseignement locaux de renforcer les mesures préventives. Ainsi, il deviendra possible d'enquêter au sein des prisons italiennes pour empêcher le recrutement des terroristes.
Dans le cadre de la loi nouvellement approuvée, le gouvernement du Premier ministre Matteo Renzi a annoncé qu'à partir de juin 300 soldats rejoindraient les 3 000 personnels militaires déjà déployés à travers le pays.
Un total de 32 personnes liées d'une manière ou une autre au terrorisme islamique ont été expulsées d'Italie depuis décembre dernier, a indiqué le ministre de l'Intérieur Angelino Alfano dans un communiqué publié à la fin de la semaine dernière.