L'Italie est en état d'alerte pour de possibles attaques terroristes d'activistes radicaux, a indiqué lundi le ministre de l'Intérieur italien Angelino Alfano.
Un représentant officiel avait révélé plus tôt qu'environ 50 Italiens avaient rejoint le groupe extrémiste Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak.
L'alerte terroriste pour l'Italie est "extrêmement élevée, même en l'absence de menace spécifique", aurait dit M. Alfano alors qu'il s'exprimait en marge d'une conférence de sécurité à Bruxelles, selon plusieurs médias.
Même si l'Italie ne mène pas de frappes aériennes (contre des cibles de l'EI en Irak), elle fait partie de la grande coalition internationale qui combat le terrorisme, a noté M. Alfano.
Le ministre a souligné qu'il avait préparé de nouvelles "dispositions très strictes" qu'il allait soumettre au gouvernement et au parlement italien pour mieux combattre le terrorisme.
Les nouvelles dispositions, a-t-il expliqué, incluent plus de contrôles policiers sur les personnes considérées comme "à risque" ainsi que des peines plus sévères pour ceux qui essayent de rejoindre des groupes militants à l'étranger.
Lundi également, le chef de la Division antiterrorisme international de la DCCP (Police de prévention italienne), Claudio Galzerano, avait indiqué dans une interview télévisée que des dizaines de ressortissants italiens avaient rejoint l'EI.
"Une liste récapitulative a été créée qui nous permet de connaître l'ampleur exacte du phénomène dans toutes ses différentes nuances", a-t-il expliqué sur la chaîne de télévision Sky, précisant que les citoyens italiens actuellement impliqués dans des "activités terroristes" étaient "moins de 50".