La sœur cadette du roi d'Espagne Felipe VI, l'infante Cristina de Borbon, risque de voir ses biens saisis en raison de son implication dans l'affaire de corruption de la Fondation Noos.
Le juge José Castro chargé de l'enquête a ordonné lundi à la princesse de remettre une liste de ses biens après l'avoir accusée de ne pas avoir payé une caution de 2,7 millions d'euros pour couvrir sa responsabilité.
Dans sa décision écrite, le juge a indiqué que le délai pour la caution exigée en décembre 2014 avait expiré et que la princesse et dix autres accusés avaient trois jours pour donner des détails sur leurs "comptes courants, dépôts, actifs financiers et avoirs immobiliers".
Cristina de Borbon et son époux, l'ancien joueur de handball Inaki Urdangarin, seront bientôt jugés à Palma de Majorque pour leur implication dans l'affaire de la Fondation Noos, une organisation prétendument à but non lucratif accusée d'avoir détourné environ 6 millions d'euros (6,6 millions de dollars de fonds publics) en gonflant des prix et en faisant financer des événements qui n'ont jamais été organisés.
L'infante et son mari ont été administrateurs de la société et signé des documents importants, bien que son avocat de la défense et le Procureur d'Etat espagnol, tous deux opposés à son inculpation, ont maintenu qu'elle n'avait fait que signer les documents qu'on lui donnait sans les lire.
Cristina de Borbon est le premier membre de la famille royale espagnole à être jugé dans un tribunal public et l'affaire est une source d'embarras considérable pour la monarchie espagnole, qui cherche à améliorer son image publique depuis que Felipe VI a succédé à son père Juan Carlos sur le trône en juin dernier.