Les djihadistes du groupe extrémiste Etat islamique (EI) ont exécuté au moins 17 personnes depuis qu'ils ont pris le contrôle de la cité antique de Palmyre mercredi, a révélé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Certaines des personnes qui ont été exécutées faisaient partie des forces gouvernementales ou de groupes fidèles au gouvernement, a ajouté l'IOSDH.
L'organisme de surveillance établi à Londres qui relaye des informations sur la Syrie a précisé que certaines des personnes exécutées ont été décapitées par le groupe terroriste, suite à l'offensive de grande envergure menée contre Palmyre mercredi.
Plus tôt dans la journée, l'OSDH a indiqué que les djihadistes de l'EI avaient pris le contrôle total de la cité antique de Palmyre, dans le centre de la Syrie.
Les zones résidentielles et historiques de Palmyre, qui comprennent des monuments et des temples de plus de 2 000 ans, sont tombées entre les mains des djihadistes de l'EI, selon l'Observatoire basé à Londres.
Une base aérienne, une prison centrale et le siège des services de renseignement sont sous le contrôle de l'EI, a indiqué l'organisme de surveillance, qui précise que le groupe terroriste s'appuie sur un réseau d'activistes se trouvant sur le terrain, en Syrie.
Environ 100 soldats des forces gouvernementales ont été tués mercredi lors des batailles de Palmyre, a affirmé l'Observatoire, ajoutant que désormais, les djihadistes de l'EI contrôlent la moitié de la Syrie.
Mercredi soir, la chaîne de télévision d'Etat syrienne al-Ekbarieh a révélé que les Forces de la défense nationale s'étaient retirées de Palmyre en raison des violents assauts lancés par les combattants de l'EI et après avoir évacué les civils de la ville.
L'offensive menée par l'EI contre Palmyre a débuté le 13 mai. Depuis, le groupe s'est emparé des villes de Sukhneh et d'Amiriyeh et des champs pétrolifères d'al-Hail et d'Arak.
Le directeur général des antiquités et des musées syriens Mamoun Abdulkarim a dit à Xinhua que les forces gouvernementales avaient réussi à transporter tous les éléments antiques déplaçables de Palmyre vers des zones sécurisées.
M. Abdulkarim s'est dit extrêmement préoccupé par le sort des temples et monuments anciens qui ne peuvent être déplacés.
Palmyre est considéré par l'UNESCO comme l'un des plus importants sites culturels du Moyen-Orient.