Le Premier ministre libanais Tammam Salam a mis en garde mardi sur le fait qu'une vacance prolongée du poste de président "menace l'entité libanaise" et "cause des dommages importants au Liban en tant que pays".
Dans un communiqué marquant la première année de vacance au poste de président, M. Salam a regretté mardi que "certaines parties soient lentes à mettre fin à la vacance de la présidence malgré les menaces auxquelles le pays est confronté".
Il a mis en garde sur le fait que le Liban apparaissait comme un "Etat failli" et que la population libanaise "donnait l'impression qu'elle était incapable de résoudre ses problèmes par elle-même".
"La vacance présidentielle nuit aux intérêts de l'Etat et à ceux de la population libanaise", a estimé le Premier ministre.
Le mandat de six ans de l'ancien président Michel Sleimane s'est achevé le 25 mai 2014 et le Parlement a échoué à se rassembler et élire un nouveau président par 23 fois.
Selon la Constitution, le gouvernement assume les pouvoirs présidentiels en cas de vacance à la présidence.
"Personne ne peut remplacer le président du pays, qui doit être élu par le Parlement et la Constitution autorise le gouvernement à endosser ses pouvoirs de manière temporaire", a souligné le Premier ministre.