Malgré leurs positions différentes, tous les pays du Groupe des Sept (G7) expriment leurs voeux de succès à la nouvelle Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (Asian Infrastructure Investment Bank, AIIB), a déclaré vendredi le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble.
M. Schäuble a formulé ces voeux de réussite lors de la conférence de presse donnée à Dresde à l'issue de la rencontre qui a réuni pendant trois jours dans la ville de l'est de l'Allemagne les ministres des Finances et les banquiers centraux des sept pays les plus industrialisés du monde.
M. Schäuble a indiqué que la banque dont la Chine a proposé la création répondait à un besoin : elle "couvre un besoin additionnel que les institutions d'aujourd'hui ne couvrent pas suffisamment", a-t-il dit.
Les représentants des 57 pays ayant le statut de membres fondateurs de l'AIIB se sont mis d'accord sur la charte de la banque à Singapour la semaine dernière. Il est prévu que la banque soit officiellement créée à Beijing à la fin de 2015 et qu'elle commence alors à financer la construction d'infrastructures en Asie.
Selon certains reportages de presse parus au mois d'avril, le Canada, qui était l'un des trois absents du G7 à la réunion de Singapour, envisage sérieusement de devenir membre de l'AIIB.
M. Schäuble a reconnu une certaine divergence de positions concernant cette nouvelle banque parmi les pays du G7, mais il a dit à ses collègues que pour éviter les conflits le G7 devait "parler d'une seule voix".
Interrogé sur la possibilité que l'Allemagne exerce un rôle de médiateur pour négocier une entrée des Etats-Unis et du Japon au sein de l'AIIB, le ministre des Finances allemand a répondu : "Dans les institutions internationales, il n'existe pas de règles selon lesquelles si l'on n'est pas membre dès le début, on ne peut pas le devenir ultérieurement."