Les ministres de la Défense de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ont décidé mercredi à Bruxelles d'élargir la force de réaction rapide de l'alliance transatlantique à 40.000 militaires, contre 13.000 actuellement, dans le contexte de la crise ukrainienne.
Lors d'une conférence de presse suite à une réunion ministérielle, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a affirmé que les ministres ont pris des décisions importantes pour renforcer la défense collective. Il s'agit, entre autres, de l'élargissement de la force de réaction rapide et de l'accélération de la prise de décisions politiques et militaires.
"La planification avancée et détaillée ainsi que la prise rapide de décisions sont deux faces de la même pièce. Cela signifie que nous sommes capables de réagir plus rapidement et plus efficacement à la menace", a dit M. Stoltenberg.
Les ministres de l'OTAN ont aussi finalisé les détails sur l'installation de six petits quartiers généraux en Bulgarie, en Estonie, en Lettonie, en Lituanie, en Pologne et en Roumanie. Ils comprendront une quarantaine de personnes chacun et joueront un important rôle pour la planification, des exercices et d'autres, a précisé le secrétaire général.
En outre, l'OTAN a décidé de créer un nouveau quartier général conjoint pour les logistiques, afin de faciliter le mouvement rapide des forces, si nécessaire.
Ces mesures ont été prises pour "adapter l'OTAN à un environnement de sécurité qui a changé et devient un plus grand défi", selon M. Stoltenberg.
Depuis la crise ukrainienne il y a presque un an et demi, surtout le recouvrement de la Crimée par Moscou début 2014, la tension ne cesse d'augmenter dans les relations entre l'Occident et la Russie. Non seulement l'Union européenne et les Etats-Unis infligent des sanctions économiques à la Russie, mais aussi l'OTAN, en particulier les Etats-Unis, ont organisé une série d'exercices militaires de différente dimension dans des pays européens le long de la frontière occidentale de la Russie du nord au sud, afin de faire pression et dissuasion sur cette dernière.