L'OTAN et l'Union européenne (UE) ont convenu jeudi de renforcer leur coopération pour lutter contre la "guerre hybride" combinant des attaques conventionnelles et des méthodes non-conventionnelles telles que la subversion, les cyber-attaques, la tromperie et la désinformation, une méthode que l'alliance accuse la Russie d'avoir utilisé contre l'Ukraine.
Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN et la Haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la pilitique de sécurité, Federica Mogherini se sont réunis dans la province d'Antalya dans le sud de la Turquie pour discuter des implications à long terme pour la sécurité des actions de la Russie, qualifiées par l'alliance d'"affirmées et imprévisibles", ainsi que des défis que représentent l'extrémisme et la violence au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
"Frederica Mogherini et moi-même avons décidé de demander à nos équipes respectives d'intensifier la coopération OTAN-UE dans la lutte contre la guerre hybride", a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, lors d'une conférence de presse.
"Nous veillerons à ce que les stratégies que nous développons soient complémentaires, afin de pouvoir travailler ensemble et efficacement en cas de menace hybride contre nos membres", a-t-il ajouté.
Mme Mogherini a informé les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN des plans de l'Union européenne concernant une opération de l'UE visant à détruire les navires utilisés pour faire entrer des milliers d'immigrants clandestins d'Afrique et du Moyen-Orient en Europe, un trafic qui a fait des milliers de morts.
"Si l'Union européenne présente des demandes à l'OTAN, bien entenu, nous les étudierons et les évaluerons sérieusement", a déclaré M. Stoltenberg, ajoutant que "jusqu'à présent, il n'y a eu aucune demande d'assistance spécifique de la part de l'UE".