L'Union européenne (UE) a salué lundi l'Union africaine (UA) et la Ligue arabe pour leur soutien au dialogue politique libyen mené sous l'égide des Nations Unies.
Dans un communiqué rendu public à l'issue d'une réunion ministérielle à Bruxelles, les chefs de la diplomatie des 28 ont appelé les pays voisins de la Libye ainsi que les partenaires régionaux à "soutenir, dans un esprit constructif, les efforts de coordination déployés par les Nations Unies", alors que les parties extérieures doivent "s'abstenir de toute action susceptible d'accentuer les divisions actuelles et de compromettre la transition démocratique de la Libye, respecter scrupuleusement l'embargo sur les armes".
La crise libyenne "ne saurait être réglée par les armes, seule une solution politique peut permettre d'aller durablement de l'avant et contribuer à la paix et à la stabilité en Libye. Il est essentiel, à ce stade, de conclure un cessez-le-feu inconditionnel qui soit respecté et défendu par toutes les parties", a estimé le Conseil des affaires étrangères de l'UE.
Les ministres européens des Affaires étrangères ont mis l'accent sur le processus de dialogue politique libyen engagé à Genève sous l'égide des Nations Unies, qui revêt une importance décisive pour la paix, la stabilité et la sécurité en Libye. Ils ont condamné l'attaque qui avait visé un navire grec mercredi dernier, coûtant la vie à plusieurs Européens.
L'UE a réaffirmé à cette occasion sa menace d'instaurer "des mesures restrictives à l'encontre de ceux qui sabotent le processus de dialogue". "Les personnes responsables de violences et celles qui entravent ou compromettent la transition démocratique de la Libye doivent répondre des conséquences de leurs actes", ont martelé les ministres.
Ils ont fermement condamné le terrorisme sous toutes ses formes, notamment l'attentat qui a visé l'hôtel Corinthia à Tripoli le 27 janvier dernier. "L'UE est préoccupée par les signes tendant à prouver que les activités des groupes terroristes et extrémistes s'intensifient et elle prend acte de la menace potentielle que ces groupes représentent pour la stabilité future du pays, de la région et de l'UE", ont indiqué les ministres. Ils ont également exprimé le soutien aux efforts déployés par la Cour pénale internationale (CPI) pour mettre fin à l'impunité des auteurs des crimes les plus graves en Libye.