L'Union européenne (UE) a appelé lundi à la reprise des négociations entre Maliens à Alger, pour résoudre leur différend par le dialogue constructif.
Dans un communiqué rendu public à l'issue d'une session ministérielle à Bruxelles, les chefs de la diplomatie des 28 ont exprimé leur préoccupation sur les violences qui sévissent dans le nord du Mali et menacent la sécurité, la stabilité, l'intégrité territoriale et le développement du pays ainsi que de toute la région du Sahel. Ils ont demandé à toutes les parties maliennes de respecter l'accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014 et la Déclaration de cessation des hostilités du 24 juillet 2014.
Les ministres des Affaires étrangères ont souligné l'importance de saisir l'opportunité d'Alger pour le dialogue et la réconciliation, de faire preuve de volonté et de flexibilité politiques durant les négociations, afin d'aboutir à une solution politique inclusive et durable aussi tôt que possible.
Ils ont affirmé que la Mission multidimensionnelle des Nations Unies au Mali (MINUSMA) était essentielle pour la sécurité et la stabilité du Mali. Les ministres ont condamné les attaques à l'encontre de Casques bleus des Nations Unies et de civils.
Pour l'UE, les efforts de stabilisation du Mali doivent contribuer à la création de la sécurité pour les civils. "Les ressources disponibles dans le 11ème Fonds européen de développement, d'autres instruments de l'UE et des instruments bilatéraux d'Etats membres (de l'UE) apporteront une contribution significative au développement de tout le territoire malien, y compris ses régions septentrionales", se sont engagés les ministres.
Ils ont estimé que la prochaine conférence de donateurs, qui aura lieu le 17 février à Bamako dans le cadre de la table ronde "Ensemble pour le renouveau du Mali", serait une opportunité pour la communauté internationale de passer en revue les résultats de l'assistance au Mali.
Les ministres se sont mis d'accord à cette occasion sur la nécessité de finaliser un plan d'action de l'UE pour le Sahel, qui doit donner la priorité à la jeunesse, au contrôle des frontières, à la migration et à la mobilité, à la prévention et à la lutte contre la radicalisation, à la lutte contre le trafic illicite et le crime organisé transnational.