Grâce à trois facteurs, le climat semble plus optimiste sur l'avenir d'un accord entre la Grèce et ses créanciers, en attendant le sommet extraordinaire des 28 pays de l'Union européenne prévu le dimanche 12 juillet.
Premièrement, le gouvernement grec a formulé ses nouvelles propositions de réfomes jeudi soir comme l'exige l'Eurogroupe. Le nouveau plan comprend une série de mesures telles que le relèvement de plusieurs taxes, la suppression des retraites complémentaires, des hausses d'impôts notamment pour les armateurs ainsi que des hausses de TVA pour la restauration et l'hôtellerie.
La présentation de ce nouveau programme de réformes par la Grèce a créé au moins une base pour un accord. A ce propos, le commissaire européen aux affaires économiques Pierre Moscovici a déclaré : "S'il n'y a pas de propositions sérieuses de réformes sur la table, nous entrons dans une grande difficulté."
Deuxièmement, la possibilité de conclure un accord devient plus grande grâce au soutien de la France, alors que la classe politique française qualifie les nouvelles propositions d'Athènes de "sérieuses" et de"crédibles".
"Les Grecs viennent de montrer une détermination à vouloir rester dans la zone euro parce que le programme qu'ils présentent est sérieux et crédible", a déclaré vendredi matin le président français François Hollande.
"La France veut tout faire pour qu'il y ait un bon accord, un accord respectueux des règles européennes ..." a insisté le chef d'Etat français et d'ajouter : "Rien n'est encore fait, mais tout doit être fait."
Le rôle de la France est de trouver un compromis, a fait remarquer le Premier ministre français Manuel Valls jeudi devant l'Assemblée nationale de France. "Le maintien de la Grèce dans l'euro et dans l'Union européenne, c'est aussi un enjeu géostratégique et géopolitique de la plus haute importance", a affirmé M. Valls.
Enfin, la participation active du Fonds monétaire international (FMI) est aussi favorable pour trouver des solutions dans les négociations à venir.
Selon la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, cette organisation est prête à participer à tous les travaux qui seront nécessaires pour aboutir à une solution qui soit conforme aux objectifs poursuivis : "retrouver une stabilité dans un pays qui est maintenant en crise aigue, recréer les conditions de la croissance et avoir une dette soutenable à moyen terme".
"Dans le cas particulier de la Grèce, on a recommandé un programme qui marche sur deux jambes : la première jambe c' est un mélange à la fois de réforme structurelle profonde pour redresser l'économie et de la consolidation budgétaire. La deuxième jambe, c'est une opération sur la dette c'est-à-dire une restructuration de dette qui permette une soutenabilité à moyen terme pour le pays", a-t-elle précisé jeudi à la presse.