L'ancien chef de l'état français a estimé mercredi 22 juillet que le plan d'urgence présenté par le gouvernement n'était pas à la hauteur de la crise de l'agriculture de l'Hexagone.
D'après lui, le plan ne répond pas au déficit de compétitivité à relever. "L'urgence est d'agir sur les prix. Il faut donc se donner les moyens pour faire respecter les accords pris avec la distribution et l'ensemble de la filière", a-t-il expliqué en ajoutant la nécessité d'offrir de nouvelles facilités de trésorerie pour les exploitations les plus en difficulté et une restructuration des dettes pour les récents investisseurs, notamment les jeunes.
"Le gouvernement a considérablement alourdi les contraintes fiscales et réglementaires qui pèsent sur l'agriculture et l'agroalimentaire", a-t-il critiqué sans oublier de faire sa promesse. "les Républicains soutiendront et favoriseront l'installation des jeunes agriculteurs et la consommation de produits locaux, au travers d'une vision partagée de l'environnement et du développement économique de la ruralité".
Face à ces propos, Manuel Valls s'est emporté. "Jamais je n'oserai parler d'un responsable de l'opposition de cette manière. Jamais ! C'est une manière qui déconsidère l'action et le langage politique. Ça n'est pas digne d'un député de la République et d'un président de groupe sur des sujets pareils (...) C'est le poujadisme, le populisme que vous êtes encore une fois en train de soutenir. Rendez-vous compte de vos propres responsabilités", a ainsi répondu le Premier ministre.
Le plan d'urgence pour l'élevage présenté plus tôt par le gouvernement a pour priorité de relever les prix et de desserrer l'étau de la dette, et comprend également des mesures plus structurelles pour sortir la filière de l'ornière. Néanmoins, la colère des éleveurs n'était pas retombée en dépit de ces annonces. Si les barrages routiers installés par des agriculteurs autour de Caen (Calvados) ont commencé à être levés petit à petit, de nouveaux blocages se mettent en place. Les autoroutes A6 au nord, A7 au sud et A42 à l'est sont bloquées depuis mercredi dans la région Rhône-Alpes.
(Source : Le Point et RTL)