Dans une tribune publiée mardi dans le quotidien gouvernemental Iran à la veille de son déplacement à Téhéran, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a indiqué que la voie est ouverte pour une relance du dialogue entre la France et la République islamique.
"La voie est (...) ouverte pour une relance de notre dialogue bilatéral. La France, puissance de sécurité et de paix, a toujours entretenu avec l' Iran des relations marquées par le respect et la franchise, y compris quand nous avons des différences d'approche", a fait savoir mardi le chef de la diplomatie française, attendu mercredi dans la capitale iranienne.
"C'est dans cet esprit que je me rends à Téhéran et que j'aborderai avec les dirigeants l'ensemble des sujets. Nous évoquerons en particulier les enjeux de paix et de sécurité au Moyen-Orient, région traversée par de multiples tensions", a-t-il ajouté.
"Face à ces crises et à ces tragédies, l'Iran, pays influent, peut jouer un rôle positif. L'accord que nous venons de conclure lui crée et nous crée des responsabilités particulières", a conclu M. Fabius, faisant allusion à l'accord passé le 14 juillet à Vienne entre l'Iran et les pays du groupe P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie + Allemagne).
Cet accord "doit rendre quasiment impossible la possibilité pour l'Iran de fabriquer une bombe atomique, tout en lui assurant le droit de développer une filière nucléaire civile", résumait la chaîne
d'information France 24 au lendemain de la signature.
"En vertu de cet accord, l'Iran bénéficiera (...) progressivement d'une levée des sanctions adoptées depuis 2006 par les Etats-Unis, l'Union européenne et l'ONU et qui garrottent son économie", rappelait la chaîne, soulignant que "les premières sanctions pourront être levées à partir du premier semestre 2016 si Téhéran respecte ses engagements".
Lors de son dîner annuel avec l'Association de la presse présidentielle, le président français François Hollande a déclaré lundi que la manière dont le chef de la diplomatie française "sera accueilli sera pour (la France) une évaluation du comportement de l'Iran".
"Nous attendons du président (iranien Hassan) Rohani qu'il fasse la preuve que maintenant l'Iran peut faciliter le règlement de graves crises qui endeuillent la région, notamment la Syrie", a poursuivi le chef de l'Etat.
"L'Iran doit être un pays qui apporte des solutions et parmi les solutions (à trouver) il y a la question libanaise, mais aussi la Syrie, le Yémen, Bahreïn", a conclu François Hollande, indiquant qu'il se rendra au Liban "sans doute dans les prochains mois".
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