Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a tenu à rassurer les parlementaires en leur disant mercredi que l'armée américaine maintiendrait une présence forte au Moyen-Orient, afin de "contenir l'influence néfaste de l'Iran", et ceci en dépit du récent accord international sur le programme nucléaire iranien.
"Face à cette activité néfaste, nous continuerons de remplir nos obligations envers nos amis et nos alliés dans la région, particulièrement Israël, et nous continuerons de bâtir et de renforcer notre coopération de façon significative", a-t-il dit lors d'une audition devant la commission de la Défense au Sénat.
M. Carter, flanqué du chef d'état-major interarmées, le général Martin Dempsey, est venu faire de la pédagogie sur l'accord de Vienne, qui indispose bon nombre d'élus républicains. L'administration Obama a moins de deux mois pour convaincre le Congrès que cet accord est le meilleur possible, avant un vote prévu d'ici le 17 septembre.
D'autres membres du gouvernement sont également à l'oeuvre comme le secrétaire d'Etat John Kerry, le secrétaire au Trésor Jack Lew et le secrétaire à l'Energie Ernest Moniz, qui en sont à leur troisième audition devant le Congrès en deux semaines.
Pour M. Carter, l'accord de Vienne est un "bon accord", jugeant qu'en empêchant Téhéran de se doter de l'arme atomique, il éliminait ainsi une source permanente de menace et d'incertitude.
Alors que les républicains, et certains démocrates, pensent que cet accord risque de mettre en danger la sécurité de l'Etat hébreu, Ashton Carter a répondu que les Etats-Unis maintiendraient "leur engagement à toute épreuve envers la supériorité militaire qualitiative d'Israël" dans la région.