La présidente de la Chambre des représentants, chambre basse du Parlement australien, a présenté jeudi ses excuses, trois semaines après les révélations sur des notes de frais jugées exorbitantes.
Bronwyn Bishop est notamment la cible de violentes critiques pour avoir payé l'an dernier avec l'argent des contribuables l'affrètement d'un hélicoptère afin de participer à une collecte de fonds pour sa formation, le Parti libéral. Le trajet, qui ne prend normalement qu'une heure en voiture, a été facturé 5.000 dollars australiens (3.650 dollars U.S).
Cette semaine, un nouveau scandale a éclaté après qu'une seconde enquête a révélé qu'elle avait fait passer en frais de voyage un déplacement pour aller assister au mariage d'une collègue du parti en 2006.
En dépit des appels à la démission de l'opposition, Mme Bishop a démenti jeudi qu'elle allait quitter son poste, s'excusant simplement pour son "erreur de jugement".
"Je me rends compte que j'ai déçu le peuple australien. Je souhaite m'excuser auprès de lui pour mon erreur de jugement et lui dire que je suis désolée. Je ne démissionnerai pas, mais je vais tout faire pour montrer au peuple australien que mes excuses sont sincères", a-t-elle dit.
Elle a précisé qu'elle rembourserait ces dépenses, même si elle a assuré n'avoir violé aucun réglement du Parti libéral. "Je rembourserai tous les dépenses concernant le mariage. Bien qu'elles soient techniquement légales, ça ne fait pas bonne impression", a-t-elle convenu. "Peu importe ce qu'ont fait les autres, il n'y a pas d'excuses pour ce que j'ai fait avec l'hélicoptère", a-t-elle ajouté.
Mme Bishop avait refusé de présenter ses excuses pendant les 15 premiers jours du scandale. Cependant, des membres du Parti libéral avaient qualifié sa conduite de "scandaleuse" et jugé sa position "intenable", la forçant à sortir de son silence.
Des parlementaires de plusieurs partis ont indiqué qu'ils déposeraient une motion de censure contre Mme Bishop en août à l'occasion de la reprise des travaux de la Chambre. Cependant, le président du groupe libéral à la Chambre, Christopher Pyne, lui a apporté son soutien.