Les forces de sécurité israéliennes ont évacué jeudi près de 200 colons du site de l'ancienne colonie illégale de Sa-Nur, dans le nord de la Cisjordanie, a indiqué dans un communiqué un porte-parole de l'armée.
Depuis l'évacuation de Sa-Nur, qui faisait partie du plan de désengagement de Gaza en 2005, les anciens résidents de Sa-Nur ont tenté à plusieurs reprises de reconstruire leur colonie.
Dans la nuit de mardi à mercredi, des centaines d'activistes, comprenant des anciens résidents et un député d'extrême-droite, sont entrés sur le site, campant dans les ruines de cette forteresse de pierre britannique historique.
Ils ont fait face aux officiers de la police paramilitaire aux frontières, demandant au gouvernement d'établir un comité spécial pour discuter du retour des colons dans les colonies juives du nord de la Cisjordanie.
Parallèlement, les forces de sécurité israéliennes ont complété mercredi la démolition de deux bâtiments dans la colonie de Beit El, cinq jours après la date de démolition fixée par un ordre de la Cour suprême.
Cette dernière a en effet décidé que les bâtiments nommés Dreinoff devaient être démolis car ils étaient construits sur une terre palestinienne privée.
Cependant, des centaines d'activistes de droite sont arrivés sur les lieux, se barricadant dans les bâtiments et affrontant les forces de sécurité.
L'évacuation n'a pu être effectuée qu'après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé que 300 nouveaux logements seraient construits sur le site.
Israël s'est emparé de la Cisjordanie durant la guerre de 1967 et en a le contrôle depuis.
Les colonies sont construites sur des terres que les Palestiniens considèrent comme leur futur Etat, et sont considérées comme illégales selon le droit international.