Le ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a reconnu mardi à Relizane (300 km au sud-ouest d'Alger) que son pays "traverse une étape difficile" aux plans sécuritaire et économique.
L'Algérie "traverse une étape difficile, que ce soit au plan sécuritaire, au regard de l'environnement dans lequel elle évolue, ou au plan économique du fait de la chute des prix du pétrole", a avoué le ministre, dans une déclaration rapportée par l'agence officielle APS, à l'occasion de l'installation du nouveau wali (préfet) de Relizane.
S'il est vrai que l'Algérie est affectée au plan sécuritaire par la situation qui prévaut chez ses voisins (la Tunisie, la Libye et dans le Sahel), et économiquement par la baisse des prix des hydrocarbures (passés de 110 à 48 dollars/baril en six mois), c'est la première fois qu'un haut responsable algérien évoque publiquement des "difficultés".
Le discours officiel prône généralement l'apaisement et l'assurance quand il s'agit de ces deux sujets sensibles.