"Davantage de photos de la guerre doivent être vues par le public au Japon", explique Gen Maruyama, un Japonais de 80 ans qui traverse le nord-est de la Chine à vélo pour retracer son parcours d'après-guerre.
Cet octogénaire a visité lundi le "Musée historique 9.18" de Shenyang, capitale de la province chinoise du Liaoning (nord-est). Il a passé deux heures dans le musée.
"J'ai été extrêmement choqué par une photo montrant un soldat japonais suspendant une tête à un poteau télégraphique après avoir décapité un civil", précise M. Maruyama.
"En comparaison avec les atrocités des troupes japonaises, les Japonais laissés en Chine après la capitulation du Japon en 1945 n'ont pas reçu la même vengeance", note-t-il.
M. Maruyama est né à Harbin en 1935, quatre ans après que les troupes japonaises d'invasion ont attaqué le 18 septembre 1931 des soldats chinois de Shenyang, occupant ensuite les provinces du Jilin, du Liaoning et du Heilongjiang.
Son père, un officiel japonais à Harbin, est rentré au Japon en 1945, laissant M. Maruyama à Harbin.
L'année suivante, avec l'aide de nombreux Chinois, il est rentré au Japon depuis Harbin via Huludao, ville côtière du Liaoning. Plus d'un million de ressortissants japonais ont été rapatriés via Huludao de 1946 à 1948.
Il est devenu pilote de ligne après avoir été diplômé d'une école d'aviation au Japon.
Pour commémorer le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, M. Maruyama s'est rendu le 12 juillet à Harbin depuis le Japon avec deux amis d'une soixantaine années et a commencé son voyage de 1.000 km à vélo vers Huludao.
"Je suis reconnaissant d'avoir pu rentrer au Japon après la guerre. Nous devons vraiment chérir la paix", déclare-t-il.