Un total de 19 personnes ont trouvé la mort et une centaine d'autres ont été blessées dans la nuit de mardi à mercredi à Guerrara, une localité de la province algérienne de Ghardaïa, à 600 km d'Alger, lors d'affrontements intercommunautaires opposant des arabes de confession sunnite à des berbères de confession ibadite, ont indiqué à Xinhua des sources sécuritaires et hospitalières locales.
Les violences ont commencé lorsqu'un autobus privé a été endommagé par un groupe de jeunes inconnus. Des heurts ont alors éclaté pour se poursuivre jusqu'à l'aube. A la faveur de la nuit, les antagonistes ont utilisé des armes blanches, voire des armes à feu pour s'affronter dans la rue, selon les mêmes sources.
Des affrontements qui opposaient des arabes de confession sunnite à des berbères de confession ibadite avaient commencé en décembre 2013 dans différents quartiers de la ville et ailleurs dans des localités limitrophes, et avaient duré plusieurs jours avant que des représentants des deux communautés ne parviennent à une trêve initiée par le président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Mais depuis, les violences ont repris plusieurs fois et coûté la vie à environ 35 individus, causé des blessures à un millier de personnes, outre la destruction de centaines de locaux commerciaux, véhicules, habitations et exploitations agricoles, et ce malgré le déploiement de 8.000 policiers et gendarmes.
Ces dernières années, des scènes de violences ont été enregistrées dans différentes localités de la province de Ghardaïa (environ 380.000 habitants), une oasis réputée jusqu'alors pour être un havre de paix et une région propice pour pratiquer le tourisme saharien.