Un comité sur la déclaration du Premier ministre japonais Shinzo Abe sur le 70e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale a mentionné jeudi dans son rapport l'agression japonaise et la domination coloniale du pays pendant la guerre, sans toutefois préciser si le Japon devrait présenter des excuses pour ses atrocités.
Le document de 38 pages a été présenté jeudi après-midi à M. Abe, qui a indiqué qu'il adresserait au monde un message fondé sur ce rapport lors de sa déclaration du 14 août prochain.
Pourtant, plusieurs experts du comité ont remis en question la définition de l'"agression" japonaise.
M. Abe a précisé qu'il ne répèterait pas des mots-clés tels qu'"agression", "domination coloniale" et "excuses sincères" dans sa déclaration. Ces expressions avaient été employées par l'ancien Premier ministre Tomiichi Murayama en 1995 dans sa déclaration historique qui présentait des excuses aux voisins asiatiques du Japon pour les atrocités commises par le pays pendant la guerre .
La "Déclaration Abe" sera suivie de près par la Chine et la Corée du Sud, ces deux pays voisins victimes de la barbarie du Japon pendant la guerre ayant constamment appelé Tokyo à faire face à son passé sombre pour améliorer leurs relations entamées en partie par les tentatives des hommes politiques japonais de nier ou de minimiser les actes répréhensibles commis par le Japon pendant la guerre.