Les forces yéménites loyalistes, appuyées par la coalition régionale menée par l'Arabie saoudite, ont repris aux rebelles houthis plusieurs villes du sud du Yémen, a-t-on appris dimanche de sources militaires.
Dans la province d'Ibb, qui relie la capitale Sanaa aux lignes de front dans les gouvernorats (provinces) de Dhamar, Taëz et Al-Baïda, les loyalistes ont repris aux rebelles chiites les villes d'Al-Hazm et d'Al-Odain après des heures de combat, a-t-on précisé.
"Nous avons livré depuis samedi matin de violents combats simultanément dans les deux villes contre les rebelles, avant de nous emparer de bâtiments officiels et de postes de sécurité", a précisé à Xinhua un porte-parole des forces loyalistes sous couvert d'anonymat.
C'est un nouveau coup dur qui est porté contre la rébellion houthie et son allié, l'ancien président Ali Abdallah Saleh, après la perte ces dernières semaines des provinces d'Aden, de Lahj et de Dhaleh. Appuyées par l'aviation de la coalition, les forces loyalistes au président Abd Rabbo Mansour Hadi s'en prennent désormais à leurs adversaires dans la province méridionale de Taëz, à une trentaine de kilomètres au sud d'Ibb.
A Taëz, les combats dans la nuit de samedi à dimanche ont fait 33 morts côté houthis et 12 côté loyalistes, ainsi que 38 blessés, selon des sources médicales.
Par ailleurs, les forces pro-gouvernementales ont repris la province d'Abyane après des semaines de combats. "La résistance populaire et l'armée nationale, appuyées par des chars de la coalition, ont réussi tôt dimanche à prendre le contrôle de la 15e Brigade et de tous les bâtiments gouvernementaux dans le chef-lieu de la province, Zinjibar", a indiqué l'armée nationale.
A Sanaa, le ministère de l'Intérieur, contrôlé par les rebelles houthis, a ordonné à ses effectifs de surveiller de "possibles infiltrations" dans la capitale. Tous les hommes aux barrages routiers pourront répliquer à une attaque extérieure, a indiqué le ministère.
Les rebelles houthis contrôlent Sanaa depuis septembre 2014. Chassé du pouvoir, le président Hadi a depuis trouvé refuge en Arabie saoudite.