La Corée du Sud a appelé Premier ministre japonais, Shinzo Abe, à inclure les mots clés "guerre d'agression, colonisation, excuses et repentance" dans la déclaration qu'il va faire ce vendredi, à l'occasion du 70e anniversaire de la capitulation du Japon.
Le 15 août 1945, l'empereur japonais Hirohito a annoncé à la radio la reddition du Japon aux Alliés.
La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a renouvelé lundi son appel à Shinzo Abe, l'enjoignant d'adopter une perception juste de l'histoire.
"Le gouvernement japonais devrait saisir cette opportunité importante pour accepter clairement la perception de l'histoire des cabinets antérieurs, et faire preuve de maturité pour relancer les relations avec ses pays voisins", a déclaré Mme Park.
Cette année marque le 70ème anniversaire de la libération de la péninsule coréenne, occupée par le Japon de 1910 à 1945, ainsi que le 50ème anniversaire de la normalisation des relations diplomatiques entre Séoul et Tokyo, a rappelé Mme Park.
Ces propos pourraient annoncer un refus d'améliorer les relations entre la Corée du Sud et le Japon à l'avenir si M. Abe ne s'excuse pas clairement pour le passé colonial de son pays dans la péninsule Coréenne.
Mme Park a refusé de s'asseoir à une table de discussions en personne avec M. Abe depuis son entrée en fonctions en février 2013, évoquant la mauvaise perception de l'histoire du dirigeant japonais.
Elle a également exprimé ses condoléances après le décès d'une Sud-Coréenne victime d'esclavage sexuel sous le régime colonial japonais.
Cette Sud-Coréenne de 93 ans, qui avait été forcée de servir d'esclave sexuelle dans des bordels militaires japonais lors de la Seconde Guerre mondiale, est décédée samedi aux États-Unis, où elle était sous traitement médical avec son fils adoptif.
La victime décédée avait été forcée de travailler dans les bordels militaires japonais avec six autres femmes sud-coréennes, a déclaré Mme Park, se déclarant triste de n'avoir pu soigner la douleur et restaurer l'honneur et la dignité de la défunte.
Si la question de ces femmes de confort, l'euphémisme japonais pour désigner les femmes victimes d'esclavage sexuel pour les Japonais, n'est pas réglée maintenant, aucune occasion ne viendra plus jamais étant donné l'âge avancé des victimes.
Au moins 200.000 femmes, pour la plupart Coréennes, ont été recrutées par ruse ou par force pour les faire travailler dans les "stations de confort" de l'armée impériale japonaise au Japon, en Chine, en Asie du Sud-Est et dans les îles du Pacifique Sud.