Face à l'afflux de migrants, l'Allemagne rétablit les contrôles à la frontière autrichienne

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Thomas de Maizière, le ministre de l'Intérieur allemand, a annoncé que son pays va introduire des contrôles temporaires sur sa frontière avec l'Autriche pour faire face à l'afflux de migrants. Celui qui est également Vice-chancelier de l'Allemagne a déclaré que le pays est « à la limite de ses capacités », après l'arrivée de plus de 13 000 migrants à Munich samedi. Les trains entre l'Allemagne et l'Autriche ont également été suspendus pour 12 heures.

« Actuellement, l'Allemagne introduit à titre provisoire des contrôles le long de ses frontières. En tout premier lieu est concernée celle avec l'Autriche », a-t-il précisé, ajoutant que annoncé dimanche après-midi le ministre fédéral de l'Intérieur, Thomas de Maizière.« L'objectif de cette mesure est de limiter l'afflux actuel vers l'Allemagne et d'en revenir à des procédures ordonnées pour l'entrée des personnes dans le pays », a-t-il ajouté, parlant aussi de raisons touchant à la sécurité. Cette décision va à l'encontre du principe de la zone Schengen, qui permet la libre circulation entre de nombreux pays européens, mais l'accord permet toutefois des suspensions temporaires.

L'Europe dans son ensemble a du mal à faire face à un énorme afflux de personnes, la plupart du temps venues de Syrie, mais aussi d'Afghanistan, d'Érythrée et d'autres pays, fuyant la violence et la pauvreté. Dimanche, les garde-côtes grecs ont dit au moins 34 personnes, dont 11 enfants, se sont noyées quand un bateau transportant environ 100 migrants a chaviré au large de l'île de Farmakonisi dans la mer Egée. Un flot continu de migrants se déplace de la Grèce, la Macédoine, la Serbie et la Hongrie, l'Autriche et l'Allemagne.

La Commission européenne a annoncé son intention la semaine dernière de mettre en place des quotas obligatoires de répartition de 120 000 demandeurs d'asile supplémentaires entre les 25 pays membres. La Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie et la Roumanie sont opposées à cette idée, le Premier ministre tchèque ayant encore réitéré la position de son pays dimanche. De son côté, la Hongrie a annoncé la construction d'une clôture d'un à quatre mètres de haut le long de la frontière avec la Serbie, qui sera achevée le 15 septembre, lorsque des mesures plus sévères, y compris l'arrestation des immigrants clandestins, entreront en vigueur.