Dernière mise à jour à 08h20 le 16/09
Un décret du gouvernement hongrois déclarant l'état d'urgence causé par "l'immigration de masse" a pris effet ce mardi vers midi.
Le décret couvre deux comtés hongrois, Csongrad dans le sud-est et Bacs-Kiskun, dans le sud. Csongrad se trouve dans les frontières serbe et roumaine, alors que Bacs-Kiskun est à la frontière serbe.
Le décret contient une clause de caducité, qui expire automatiquement le 15 mars. Cependant, le porte-parole du gouvernement Zoltan Kovacs a déclaré que l'état d'urgence resterait en place "aussi longtemps que nécessaire".
En vertu des règles d'urgence, les demandeurs d'asile peuvent être arrêtés et soumis à un jugement sommaire, ce qui signifie qu'ils peuvent être retournés à la Serbie dans une affaire d'heures. L'état d'urgence facilite également la poursuite de tous les Hongrois soupçonnés d'aider les demandeurs d'asile.
M. Kovacs a affirmé que les lois strictes et la frontière scellée vont minimiser "la migration illégale". La Hongrie, a-t-il dit, adhérait aux spécifications de contrôle aux frontières de l'Union européenne à Schengen et était apparemment le seul pays de l'UE à le faire.
Gyorgy Bakondi, conseiller principal en sécurité du Premier ministre a fait savoir que deux zones de transit ont été ouvertes et les demandeurs d'asile pourraient soumettre leurs demandes dans la zone de leur choix. Selon lui, si les demandes sont rejetées, ils pouvaient faire appel, mais seulement de la Serbie vers laquelle ils seraient rapatriés. M. Bakondi a expliqué que le retour à la Serbie n'est pas considéré comme une déportation car les zones de transit étaient officiellement libres pour tous. Les gens étaient libres de quitter les zones de transit, à tout moment, a-t-il ajouté, mais seulement vers la Serbie.