Dernière mise à jour à 08h30 le 22/09
Alexis Tsipras après sa victoire de dimanche |
Le dirigeant de gauche grec Alexis Tsipras est à nouveau devenu premier ministre lundi, déterminé à assurer un allégement de dette des créanciers du pays, pour sa « première et plus importante bataille» après avoir remporté une victoire électorale aussi claire qu'inattendue dimanche soir. Il va néanmoins avoir fort à faire, avec une longue et décourageante « liste des choses à faire » où l'assouplissement du fardeau de la dette de la Grèce n'est que l'un des nombreux éléments, puisqu'il devra aussi trouver la façon de relancer une économie paralysée tout en mettant en œuvre des politiques d'austérité et à faire face à la vague de migrants arrivant sur les côtes grecques.
Dans les élections de dimanche, les électeurs ont donné à M. Tsipras et son parti Syriza une seconde chance pour traiter les problèmes de la Grèce, en dépit de sa volte-face de l'été, quand il a abandonné sa plate-forme anti-austérité pour obtenir un nouveau plan de sauvetage et éviter un « Grexit » - une sortie de la Grèce de la zone Euro. L'ampleur de sa victoire signifie que, plutôt que de devoir compter sur un patchwork de partenaires, Syriza sera en mesure de gouverner avec un seul allié, les Grecs indépendants. Le petit parti de droite a également été un des partenaires de la coalition Tsipras qui a gouverné pendant sept mois de turbulences jusqu'à sa démission le mois dernier, amenant des élections anticipées.
Avec une société fracturée par des années d'austérité, Alexis Tsipras veut construire un consensus plus large, au moment où il essaie de diriger la Grèce à travers les réformes difficiles exigées par la zone Euro dans l'accord de sauvetage -le troisième du pays. « Nous allons poursuivre les négociations dans la période à venir, la question de la dette étant la première et la plus importante des batailles », a déclaré une source proche de Syriza. « Nous allons demander à toutes les forces politiques de soutenir nos efforts ». Dans son discours de victoire à Athènes devant une foule en liesse dimanche soir, Alexis Tsipras a promis une nouvelle phase de stabilité dans un pays qui a connu cinq élections générales en six ans, mais n'a pas parlé du plan de sauvetage de 86 milliards dcEuros.