Dernière mise à jour à 08h30 le 25/09
Un groupe d'experts internationaux et régionaux des droits de l'homme, a exhorté jeudi les gouvernements à saisir l'opportunité de l'adoption prochaine du nouvel Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable pour renouveler leurs engagements et pour assurer le respect, la protection et l'accomplissement complet de la santé et des droits sexuels et reproductifs.
Après des mois d'intenses négociations, plus de 150 dirigeants du monde entier devront participer cette semaine au sommet sur le développement durable des Nations Unies à New York pour adopter le nouvel agenda, qui vise à mettre fin à la pauvreté en 2030 et à promouvoir universellement la prospérité économique partagée, le développement social et la protection de l'environnement.
"En dépit des obligations claires pour les Etats de veiller à la santé sexuelle et reproductive des femmes, les violations demeurent présentes et largement répandues dans toutes les régions du monde", a déclaré le groupe d'experts de l'ONU, la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme et la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, dans une déclaration commune rendue publique jeudi, avant le sommet de haut niveau.
Les experts ont noté que ces violations "prennent de nombreuses formes, y compris le refus d'accès aux biens et services dont seules les femmes ont besoin, en soumettant l'accès aux services des femmes et des adolescentes à l'autorisation d'un tiers, du fait de services de santé reproductive de mauvaise qualité, de la tolérance de pratiques néfastes, ainsi que de la réalisation de procédures sans le consentement éclairé de la femme" .
"L'adoption de l'Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable représente une occasion unique de lutter contre les inégalités et la discrimination, y compris l'élimination des lois, des politiques et des pratiques discriminatoires, qui se trouvent souvent au cœur des violations contre la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes" , ont ajouté les experts.
Les experts ont reconnu les engagements de l'agenda pour assurer l'accès universel aux services de soins de santé sexuelle et reproductive, y compris le planning familial, l'information et l'éducation. Cependant, ils regrettent profondément la décision des Etats "de ne pas proposer une reconnaissance plus large et explicite de la santé et des droits sexuels et reproductifs, malgré leur engagement à exécuter l'agenda d'une manière compatible avec leurs obligations en matière de droits de l'homme".