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"Un bon départ dans la vie" est la clé du combat contre la radicalisation, estime la directrice à l'Education de la CE

Xinhua | 25.09.2015 08h25

La directrice de la Commission européenne (CE) à la Direction générale de l'Education et de la Culture, Chiara Gariazzo a insisté jeudi sur l'importance de l'égalité des chances dans le combat contre l'extrémisme lors d'une conférence sur l'éducation et la lutte contre la radicalisation au Conseil de l'Europe à Strasbourg.

"Offrir à chacun un bon départ dans la vie est la clé pour combattre la marginalisation qui est le terreau de la radicalisation", a déclaré la directrice Chiara Gariazzo en ouvrant la Conférence "Droits de l'homme et démocratie en action: L'éducation comme moyen de lutte contre l'extrémisme et la radicalisation".

Cette conférence réunit pendant deux jours un large éventail d'acteurs de l'éducation (représentants de ministres et professionnels de l'éducation, organisations de la société civile) afin d'examiner des programmes joints entre le Conseil de l'Europe (CoE) et la CE dans le domaine de la citoyenneté démocratique, des droits de l'homme et de l'éducation interculturelle.

Elle a également pour but d'étudier les moyens nécessaires pour améliorer le travail de manière à mieux soutenir la mise en œuvre de ces programmes à l'avenir.

"Les valeurs démocratiques doivent être enseignées et intériorisées dès le plus jeune âge et cela doit commencer à l'école", a insisté la directrice.

Elle a évoqué les attaques terroristes de janvier à Paris et à Copenhague en février, "un souvenir amer qui a montré que quelque chose ne va pas dans notre société", tout en soulignant la réaction populaire qui appelle à renforcer les valeurs fondamentales. Les Européens "veulent davantage de citoyenneté. Ils estiment que c'est la réponse appropriée à l'extrémisme violent", a-t-elle affirmé.

La réponse citoyenne aux attentats ne peut cependant pas faire oublier les réactions violentes croissantes de groupes d'extrême droite contre les réfugiés dans le contexte de la crise migratoire européenne.

"Comment pouvons-nous empêcher la violente réaction populiste qui cherche à nous faire croire que les populations de migrants représentent une menace terroriste?", a interrogé Snezana Samardzic-Markovic, la directrice générale de la Démocratie du CoE.

Elle a aussi souligné que les jeunes Européens continuent à être tentés par les idéologies extrémistes et que ce sont des acteurs solitaires - des individus qui commettent des actes terroristes sans l'aide d'un groupe - qui représentent une menace croissante pour l'Europe.

"Naturellement, l'éducation à elle seule ne peut suffire mais elle est une condition sine qua none pour que nous puissions changer cela", a-t-elle plaidé.

Pour que l'éducation permette le changement, il faut que les valeurs fondamentales européennes, notamment apprendre à vivre ensemble, soient considérées comme des priorités, a-t-elle ajouté.

L'ambassadeur du Luxembourg auprès du CoE Michèle Eisenbarth a quant à elle appelé à prêter attention au rôle de la technologie moderne dans le processus de radicalisation.

"Nous avons besoin de mieux comprendre comment les réseaux sociaux et internet sont utilisés pour propager l'extrémisme", a-t-elle plaidé avant de souhaiter aux participants une conférence productive.

La Conférence "Droits de l'homme et démocratie en action" fait partie des initiatives du CoE dans le cadre du plan d'action "Le combat contre l'extrémisme violent et la radicalisation conduisant au terrorisme" publié en mai par le Comité des ministres de l'organisation internationale.

(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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